Quelques données
Au commencement il y a le primitif. Il voit le jour il y a 400 millions d’années. Cerveau des réflexes innés préprogrammés non adaptables, il assure notre survie, la satisfaction de nos besoins primaires : régulation organique, alimentation, sommeil et reproduction.
Puis apparait le limbique, siège de la mémoire et de nos émotions. Psssst ! C’est là que le stress prend forme !
Enfin, le cortex, il y a à peine 3,6 millions d’années ! Ici s’entrechoquent raisonnement logique, langage et anticipation.
Pour fonctionner, notre cerveau consomme 20% de notre énergie totale. C’est beaucoup ! C’est donc naturellement qu’il se met en mode économie d’énergie pour éviter la surchauffe. D’où nos petites amnésies partielles quand on fait plusieurs choses à la fois. Ai-je bien fermé cette porte à clé ? …
Ces 20% d’énergie sont dépensées en activité consciente et inconsciente. Inconsciente ? C’est à dire tout ce qui échappe à notre contrôle : pensées ressassantes, automatiques, aléatoires.
Des recherches démontrent que :
- Nous créons 1,5 pensée/seconde.
- 80% d’entres elles sont négatives… (What ?)
- 95% sont les mêmes que la veille ! (Why????)
Du coup, grosse dépense d’énergie pour un bien faible rendement, voire un sabotage !
Alors que se passe t-il là dedans ?
Question d’équation : nos pensées négatives sonnent l’alarme « Attention danger » ! Le limbique, en mode survie comme son aîné le primitif, prend immédiatement le relais et sa réponse n’est pas forcément des + adaptées : branle-bas de combat de notre organisme qui se prépare à combattre ou fuir, comme à l’époque ! Libération de cortisol, d’adrénaline, augmentation de la pression artérielle, du rythme cardiaque, du rythme respiratoire… Inutile de dire que ces mécanismes de protection, bien souvent disproportionnés et inutiles, sont de grands consommateurs d’énergie qui finissent par nous épuiser, donc nous faire voire les choses en noir… et le cercle infernal est lancé, notre cerveau s’est endormi sur la sonnette d’alarme ! Cortex es-tu là ?
C’est là que je vous annonce l’intérêt de respirer pour clarifier votre esprit et l’intérêt de vous centrer sur une émotion positive pour inverser la vapeur. Cela donne des résultats plus pertinents pour régler les soucis que la réponse par le stress, promis !
Ce qu’il faut savoir :
Comme je le disais, pour éviter la surchauffe, le cerveau se protège. Face à la multitude de tâches à accomplir 24h/24h, il a un petit secret : son activité est limité à une unique pensée ou émotion à la fois, il n’intègre rien au delà. Donnée intéressante quand elle est bien utilisée ! Une inquiétude occupe tout notre esprit ? Il suffit consciemment de passer sur un registre positif, de changer la chaîne quand le programme ne nous plaît pas !
Toujours par souci de faire le moins d’opérations mentales possibles, notre ordinateur central, entre facilité et vérité, choisira la voie de la facilité. Une projection mentale ne s’appuyant sur aucun fait avéré du type « je n’y arriverai pas » ? Le cerveau ne cherche pas à savoir, il suit le schéma proposé et s’y engouffre joyeusement, remember ? 80% de pensées négatives + 95 % de « pensées marteaux », hop on tape sur le même clou !!
Vous l’avez compris, le cerveau ne fait aucune distinction entre la réalité des choses et ce qui relève de nos projections mentales : mêmes effets, chemins neuronaux identiques, impact sur notre organisme similaire. Que nous vivions la situation ou que nous la rejouions en boucle dans notre imagination, c’est pareil !
Comment s’y prendre ?
Pour résumer, notre cerveau est fainéant, mono idée et ne fait pas la différence entre réalité ou imaginaire ! Il mange et digère ce qu’on lui donne ! A nous d’en faire un atout. Choisir ses pensées c’est décider de ce que l’on est.
Étape numéro 1: Prendre conscience de notre pilote automatique, « tiens ça fait 1h que je tape sur le même clou, j’en vois même plus la tête ! »
Étape numéro 2 : Débrancher le pilote automatique en respirant en conscience. Simple et efficace, le souffle nous calme physiologiquement et mentalement.
Étape numéro 3 : Diriger notre attention sur une émotion positive ou un objet neutre pour s’exercer à la concentration en essayant de le voir sous tous les angles et dans tous ses détails.
« Libérez l’espace inutilement occupé ! », « libérez le cortex ! », « libérez la respiration ! » Ça ne va pas se faire en un jour, mais demandez à vos cerveaux, ils savent : « tout ce qui se répète grandit » !